Notre histoire

D’où venons-nous ?

Le Carmel tient son nom du Mont Carmel en Palestine, qui surplombe la baie de Haïfa.
En langage biblique « Carmel » (verger, jardin) est symbole de beauté et de fertilité.
Au IX° siècle avant notre Seigneur Jésus-Christ, on y rencontre le prophète Elie. Le Carmel a toujours vu en cet homme de feu qui contemple le Dieu Vivant et brûle d’ardeur pour Sa gloire, son père et son inspirateur. C’est de lui qu’il tient son double esprit, contemplatif et apostolique.

Les Ermites du Mont Carmel

Au XII° siècle, quand les croisés partirent reconquérir Jérusalem tombée aux mains des musulmans, certains furent attirés par la solitude du Carmel. Ils s’y rassemblèrent pour y mener une vie de prière à la suite de Jésus-Christ. Ces ermites érigèrent là une chapelle en l’honneur de la très sainte Vierge Marie.

Vers 1204, ils reçurent leur Règle de vie du Patriarche de Jérusalem, Saint Albert de Verceil. « Que chacun demeure seul dans sa cellule ou près d’elle, méditant jour et nuit la Parole du Seigneur et veillant dans la prière. »

Au cours du XIII° siècle, à cause des luttes, des persécutions et de l’instabilité de la région, les ermites durent émigrer en Europe et adapter leur manière de vivre aux nouvelles circonstances de temps et de lieux de leurs pays d’accueil. On en trouve un groupe en France vers 1244 dans le désert des Aygalades près de Marseille.
La branche féminine de l’Ordre naquit en 1452 quand des groupes de béguines (femmes pieuses vivant en communauté) se rapprochèrent de l’esprit du Carmel et demandèrent leur affiliation à l’Ordre des Carmes. En France, le premier carmel féminin est fondé en 1463 à Vannes grâce à la duchesse de Bretagne, la bienheureuse Françoise d’Amboise.

Sainte Thérèse de Jésus

Un siècle plus tard, Sainte Thérèse d’Avila, commença sa réforme et le nouvel Ordre des Carmélites déchaussées se répandit rapidement dans le monde entier.
Thérèse de Jésus ( 1515-1582) entre au Carmel au monastère de l’Incarnation à Avila en 1535. Assoiffée, passionnée de Dieu, de la Vérité, elle est confrontée, en ce XVI° siècle aux événements et difficultés de son temps: Nouveau Monde, protestantisme, Concile de Trente…
Dans son monastère les visites sont fréquentes, elle passe de longues heures au parloir mais elle fait bientôt une constatation : au lieu de croître dans l’union au Seigneur, son âme se disperse dans ces fréquentations.
Un jour, la vue d’un Christ douloureux la frappe en plein coeur. Après sa « conversion » elle entreprend la Réforme du Carmel où elle reprend la Règle primitive et donne un souffle nouveau et missionnaire à la pratique de la vie fraternelle et de l’oraison.
« Le monde est en feu, ce n’est point l’heure de traiter avec Dieu d’affaires de peu d’importance ». Chemin 1.
Elle fonde le premier monastère réformé, Saint Joseph d’ Avila, en 1562 et multiplie alors les fondations, son audace et sa foi triomphant de tous les obstacles.
Sainte Thérèse nous livre son expérience spirituelle et ses conseils pour marcher sur le chemin de la perfection de l’amour en des lignes qui restent pour nous aujourd’hui une réponse à notre quête de Dieu, à notre soif de vérité et de bonheur.

Publications

  • Le Livre de la Vie (1562–1565) : Autobiographie spirituelle dans laquelle Thérèse raconte son parcours, ses expériences mystiques et sa relation avec Dieu.
  • Le Chemin de la Perfection (vers 1566) : Manuel spirituel destiné aux moniales de sa réforme.
  • Le Château intérieur (ou Les Demeures) (1577) : Son œuvre mystique la plus célèbre.
  • Les Fondations (1573–1582) : Récit de la fondation des monastères carmélitains réformés, accompagnés de réflexions spirituelles.
  • Poésies : Textes poétiques à forte charge mystique.
  • Exclamations de l’âme à Dieu : Prières contemplatives exprimant le désir d’union divine.
  • Constitutions des Carmélites déchaussées : Règlement de vie pour les carmélites réformées.
  • Avis et Maximes : Brèves sentences spirituelles données à ses filles.
  • Lettres
Elle fut proclamée Docteur de l’ Eglise par le Pape st Paul VI en 1970.